Il s’intègre depuis cette année à l'Association CHISPA (Círculo Hispánico), association culturelle consacrée aux pays hispanophones, et a l’honneur de vous présenter son dixième spectacle, UTÓPICOS ATÍPICOS (UTOPIQUES ATYPIQUES). A l’occasion de cet anniversaire, nous tenons à remercier toutes les personnes qui se sont impliquées dans la longue aventure de l’Atelier Théâtre : tout d’abord, sa fondatrice, Begoña Riesgo, puis sa deuxième responsable, Antonia Amo Sánchez, et depuis son intégration dans les maquettes d’enseignement de la filière LLCE, tous ceux qui ont été présents et nous ont aidés à préparer nos spectacles, en particulier : Laurent Gallardo, Delia Jovel-Dubon, et le photographe Eric Chamberod. Sans oublier nos indéfectibles partenaires au fil des années : le Service Culturel de l’Université Stendhal, le FSDIE et Grenoble Universités, qui nous a décerné cette année encore le prix « Etonnez-vous » pour notre projet. Le spectacle UTOPICOS ATIPICOS est joué par les 15 étudiant de LLCE2 et LLCE3 de l'Atelier Théâtre du Département d'Espagnol. Composé de pièces de dramaturges espagnols et hispano-américains, il décline le thème de l'utopie, ses trajectoires, ses rencontres et quiprocos, en 7 tableaux qui sont autant d'allers et retours de la réalité au mirage dans l'espace-temps scénique. Aux quêtes triviales d'une société moderne font écho des incursions intemporelles dans l'univers théâtralisé de l'allégorie et du mythe. Solo para Paquita dévoile d'entrée de jeu le personnage théâtral dans son intimité, par une plongée dans les doutes, les failles, les révoltes et la pudeur de l'être livré à la solitude de la scène et du monologue, cherchant sa place dans l'espace immense de la parole. Le dialogue de La Sauna nous ramène un instant aux quêtes superficielles d'une société soucieuse de l'image du corps féminin, nouvelle utopie moderne, tandis que Salto al cielo, inspiré des Oiseaux d'Aristophane, puise aux sources mythiques de l'utopie en dévoilant la quête d'une terre nouvelle, quelque part dans la Cordillère des Andes, entre l'univers des hommes et un Royaume céleste peuplé d'oiseaux tout-puissants. Retour aux trivialités de notre époque avec Cuánto vale una heladera, où les péripéties de la bureaucratie administrative sont une autre quête, faites d'attentes et d'absurdités, toujours à la limite de l'hyperbole caricatural. Dans Tu recuerdo me dejó frío, un homme et une femme tissent la trame d'un dialogue qui, sous ses airs anodins, dénonce l'usurpation d'un autre lieu inaliénable, la mémoire. Une mémoire qui devient espace diluvien dans Mare nostrum, dont les personnages atemporels, embarqués sur un radeau au gré des courants océaniques, s'accrochent au fil des mots pour se maintenir à flot entre le monde presque oublié de la terre ferme et les fantaisies d'un Océan unique peuplé d'êtres improbables. Mais où échoueront-ils? Le personnage n'est-il pas toujours le grand naufragé du théâtre? C'est la question que pose la scène finale, La Puerta, en écho à la scène initiale du spectacle: si un comédien peut s'engouffrer sans risque dans les coulisses à la fin du spectacle, en est-il de même pour le personnage? Accueil Site Amphidice Accueil Site Atelier Théâtre Espagnol |
Solo para Paquita:
d'Ernesto Caballero (Espagne, 1992) Paquita 1: Amandine Cauyez Paquita 2: Karine Farges
La Sauna:
de Margarita Sánchez et Ignacio del Moral (Espagne, 1987) Olga: Marlène Bel Nuria: Aurélie Clappe
Salto al cielo:
de Mauricio Kartún (Argentine, 1992) Tero: Sylvain Obando Evélpides: Edwige Picollet Pistétero: Pascal Cherrier Urraca: Claire Tabardel Mainumbí, el fabuloso Picaflor: Amandine Cauyez
Cuánto vale una heladera:
de Claudia Piñeiro (Argentine, 2004) Empleada: Oriane Derbier Claudia Piñeiro: Charlène González
Tu recuerdo me dejó frío…:
de Santiago Serrano (Argentine, 2005) Ella: Héloïse Verweyen El: Sylvain Obando
Mare Nostrum:
de Carlos Carrique (Argentine, 2003) Cesarina: Ingrid Fernández Javier: Mélanie Dussert Aída: Violette Reysset
La Puerta:
de José Sanchis Sinisterra (Espagne, 1988) El personaje: Carole Lesquer |